Contexte
A l’aube de 21ème siècle, malgré de magnifiques avancées scientifiques, trop d’enfants
vivent encore de douloureuse épreuves sans que nous ne puissions malheureusement y
faire face. Pourtant avec le recul, force est de constater qu’un grand nombre de ces
enfants auraient pu en être épargnés s’ils avaient bénéficié à temps de prévention.
En 2017, l’OMS a publié un rapport démontrant que la violence à l’encontre des enfants
a des effets importants et durables qui menacent non seulement leur bien-être mais
peuvent également perdurer à l’âge adulte. L’exposition à la violence à un jeune âge
peut porter atteinte au développement du cerveau et entraîner de nombreuses
conséquences physiques et mentales immédiates et permanentes.
Dès lors il est essentiel de déployer des mesures de prévention des maladies liées à la
violence à l’encontre des enfants. Au cours de leur vie, les enfants confrontés à quelque
forme de violence que ce soit, courent davantage de risque de souffrir de maladies
mentales et de troubles anxieux, de maladies chroniques telles que la cardiopathie, le
diabète, les maladies auto-immunes et de troubles d’addiction, de dépression ainsi que de
troubles alimentaires.
En Suisse près de 17% de la population en sont victimes. Tout âge confondu
l’estimation des coûts économiques pour la société suisse s’élevait en 2010 à CHF
15,8 milliards, plaçant la Suisse juste derrière l’Allemagne à la septième position dans le
classement européen (Maercker et AL.2013/Obsan 2016).